3ème biennale européenne d’histoire locale
17-19 octobre 2025
Histoires d’ industries
Tulle en Corrèze
Des ateliers médiévaux aux manufactures, des moulins à eau à la machine à vapeur, des métiers à tisser aux usines robotisées, les industries, sous leurs formes multiples et changeantes, ont modelé en profondeurs nos sociétés, nos paysages, nos modes de vie.
Comprendre leurs histoires, c’est tisser des récits multiples, souvent discordants, pour prendre en compte l’inventivité technologique, les impacts des techniques, la recherche de l’efficacité ; mais aussi celles de millions d’hommes, de femmes, d’enfants qui ont fait tourner ces usines, celles de l’exode rural, de l’urbanisation massive, de la transformation radicale des modes de vie ; celles des entrepreneurs et des mouvements ouvriers, des grèves et de l’essor des organisations syndicales,
celles des mémoires qui se sont construites au fil du temps.
Aujourd’hui, face aux défis du changement climatique et de la transition écologique, face à la concurrence exacerbée entre producteurs au sein d’un monde économique globalisé, les activités industrielles doivent affronter un nouveau tournant.
La « quatrième révolution industrielle » marquée par le numérique et l’intelligence artificielle, promet autant d’opportunités que de défis. Les enjeux actuels dépassent la simple question de la productivité : comment concilier production industrielle et préservation de l’environnement ?
Comment assurer une transition juste pour les travailleurs ? Comment répartir équitablement les fruits de l’innovation ?
L’histoire des industries nous rappelle que le progrès technique n’est jamais neutre socialement.
Elle nous invite à penser l’avenir industriel – la «desindustrialisation» et la «réindustrialisation» de nos sociétés – non seulement en termes d’efficacité et d’innovation, mais aussi en termes d’impact humain et environnemental. Loin d’être simplement des histoire de machines et de profits, ce sont avant tout des histoires profondément humaines, celles de sociétés en constante transformation qui continuent de s’écrire chaque jour.
Parmi les thèmes :
• Les industries avant l’industrialisation : du Moyen Age à la Révolution industrielle
• L’invention de la manufacture et la création d’une société industrielle
• La révolution de l’énergie et des transports
• Genre et âge dans l’histoire industrielle (femmes, enfants, main d’œuvre immigrés…)
• L’industrie : une spécificité européenne ?
• L’industrie : un imaginaire social
• Industries à l’échelle régionale : un enjeu pour les villes petites et moyennes
• Quelles industries pour la réindustrialisation
Président de la Biennale
COMITÉ D’HONNEUR
Comité scientifique
- Jean Boutier
- Phillipe Boutry
- Marco Doria
- Christine Dupont
- Bertrand Hervieu
- Jean-Pierre Poulain
- Sylvain Strasfogel
- Marc Taverdet
- François Trignol
- Nadine Vivier
- Arundhati Virmani
Partenaires
Yves-Marie Bercé, président de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, professeur émérite à la Sorbonne, ancien directeur de l’École nationale des Chartes
Baroness Brinton, membre de la Chambre des lords, présidente du parti libéral-démocrate anglais (2015-2020)
Anne-Marie Cocula, ancienne vice-présidente de la région Aquitaine, ancienne présidente de l’Université Bordeaux-Montaigne ; elle vient de diriger avec Bernard Lachaise La Dordogne dans la Seconde Guerre mondiale, Fanlac, 2020.
François Hollande, président de la République (2012-2017), ancien député de la Corrèze (1988-2012), ancien maire de Tulle (2001-2008), ancien président du Conseil général de la Corrèze (2008-2012)
Ivan Krastev, directeur du Centre de stratégies libérales de Sofia (Bulgarie) ; permanent fellow de l’Institut des sciences humaines de Vienne, membre fondateur du European Council on Foreign Relations, membre du conseil de surveillance de l’International Crisis Group ; il a récemment publié Destin de l’Europe, Premier Parallèle, 2017 ; Le moment illibéral, Fayard, 2019 ; Est-ce déjà demain ? Le monde paradoxal de l’après Covid-19, Premier Parallèle, 2020. Il contribue régulièrement au New York Times.
Adam Manikowski, professeur émérite à l’université de Varsovie, ancien directeur de la Bibliothèque nationale polonaise et du département d’histoire à l’académie polonaise des sciences
Gesine Schwan, professeure de sciences politique, a associé sa carrière universitaire avec la vie politique. Membre du SPD, elle a été sa candidate à la présidence de la République fédérale allemande en 2004 et 2009. Depuis, elle a fait partie du Groupe Spinelli au parlement européen en faveur d’une Europe fédérale. Présidente d’Europa-Universtät Viadrina à Frankfurt-sur-Oder, elle a contribué d’une manière décisive à son développement dans le contexte de la réunification allemande, en renforçant notamment les relations avec la Pologne et la République tchèque.
Clemena Antonova, directrice de recherche du programme « Eurasia in Global Dialogue » à l’Institut des Sciences Humaines de Vienne. Elle a récemment publié Visual Thought in Russian Religious Philosophy, Londres, Routledge, 2020 ; elle a dirigé le Oxford Handbook of Russian Religious Thought, Oxford University Press, 2020, et le numéro spécial de la revue interdisciplinaire Leonardo, « The Science of Art: Visuality at a Disciplinary Crossroads » (2021).
Gilbert Beaubatie, ancien professeur d’histoire à l’IUFM de Tulle, président de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze. A récemment publié, avec Yannick Beaubatie, Propos mêlés sur le rugby, Mille Sources, 2020
Justine Berlière, archiviste paléographe, conservateur en chef du patrimoine, directrice des Archives départementales de la Corrèze depuis 2012. Sa thèse de l’École nationale des Chartes portait sur la police du quartier du Louvre à la fin du XVIIIe siècle.
Philippe Boutry, historien, professeur à l’université Paris 1- Panthéon-Sorbonne, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales ; il a présidé l’université Paris 1- Panthéon-Sorbonne de 2012 à 2016 ; spécialiste de Rome et de la Papauté, et de l’histoire religieuse de la France contemporaine
Anne Brogini, professeure à l’Université Côte d’Azur (Nice), spécialiste du monde méditerranée aux 16e-17e siècles, en particulier des relations entre les rives chrétienne et musulmane (guerre, course, commerce, échanges culturels et religieux). Ses travaux récents portent sur les Ordres Militaires, et en particulier sur l’Ordre de Malte. Soucieuse de diffusion de la culture scientifique auprès du grand public, elle a coorganisé l’exposition Guerre et chevaliers, Moyen Age, Temps Modernes (Musée d’Histoire et d’Art, Villeneuve-Loubet, 2020-2021).
Marco Doria, professeur d’Histoire économique à l’Université de Gênes. Il a été maire de Gênes de 2012 à 2017. Auteur d’études sur l’histoire économique italienne es XIXe et XXe siècles, il s’intéresse à l’histoire des entreprises et du développement industriel de l’Italie contemporaine, avec ses dimensions sociale et politique. Il a publié Ansaldo. L’impresa e lo Stato, Milan, Franco Angeli, 1989 et L’imprenditoria industriale in Italia dall’Unità al « miracolo economico, Turin, G. Giappichelli, 1998.
John Gallagher, professeur d’histoire moderne (lecturer) à l’université de Leeds (Royaume Uni). Spécialiste de l’histoire des langues, des mobilités et de l’éducation, il a récemment publié Learning Languages in Early Modern England (Oxford University Press, 2019). Ses travaux en cours portent sur les migrations, le multilinguisme et les villes de la première modernité.
Marie-Vic Ozouf-Marignier, directrice d’études à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; au sein du groupe de géographie sociale, ses travaux portent sur l’aménagement du territoire en France depuis la fin du XVIIIe siècle, ainsi que sur la question du local en France et en Europe.
Arundhati Virmani, historienne, enseigne à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Ses travaux sur les cultures politiques, sensibles aux enjeux du présent, associent l’étude des politiques d’en haut avec celle des transformations des pratiques sociales et culturelles. Originaire de l’Inde, elle porte un regard éloigné, mais toujours impliqué, sur les réalités locales européennes. Atlas historique de l’Inde, Autrement, 2011; Political Aesthetics, Culture, critique and the everyday, Routledge, 2015; Les Indiens, Atelier H. Dougier, 2016.
Jakob Vogel, professeur d’histoire de l’Europe contemporaine à l’université de Cologne, puis à Sciences Po, Paris ; directeur du Centre Marc Bloch à Berlin, ses travaux concernent l’histoire des relations transnationales et la circulation des savoirs. Il a publié, avec Lothar Schilling, The transnational culture of expertise : circulating state related knowledge in the 18th and 19th centuries, Berlin, 2019; avec Bernard Heyberger et Valérie Assan, Minorités en Méditerranée au XIXe siècle: Identités, identification, circulation, Presses universitaires de Rennes, 2019
Jean Boutier, historien, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, spécialiste des sociétés européennes entre Renaissance et Révolutions. Parmi ses derniers livres, le Grand Atlas historique de la France, Autrement, 2011 ; Tulle années 1950. Une petite ville en France (codirigé avec Xavier Badefort), Éditions de la Rue Mémoire, 2021.
Olivier Degoss : Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle Aquitaine
Professeur de sociologie, Jean Pierre Poulain est membre du CERTOP (UMR-CNRS). Il est
titulaire de la chaire Food, Cultures and Health; créée conjointement par l’université de
Toulouse Jean Jaurès et la Taylor University de Kuala Lumpur (Malaisie). Parmi ses publications : Le Limousin Gourmand (Privat, 1984), une dette de cœur à l’égard de ses parents charcutier-traiteur dans le ville de Tulle et qui participe à la promotion de la culture culinaire de la région, Sociologies de l’alimentation (PUF, 2003) et le Dictionnaire des cultures alimentaires (PUF, 2013).
Nadine Vivier est professeur émérite d’histoire contemporaine, spécialiste des sociétés rurales du XVIIIe au XXIe siècle, en France et en Europe occidentale. Elle s’est attachée aux propriétés foncières, au cadastre, puis au rôle de l’État, à la diffusion des savoirs. Elle a présidé l’Académie d’agriculture de France en 2020. Ses publications incluent, Maraichages, vignes et vergers dans le canton de St- Germain au XIXème siècle, Bulletin des Amis du Vieux Saint Germain, 2022, p.51-69 ; “Was Horticulture an alternative crop ? A case study of Parisian Horticultural suburbs in the nineteenth century” in Alternative Agriculture: A reassessment of Joan Thirsk’s concept, ed. by Gérard Béaur, Rurhe 16, BREPOLS Publishers, Turnhout, 2020